BPD
trouble de la personnalité borderline
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Pourquoi j'écris cette page ?
J'ai un diag borderline depuis un bout de temps maintenant. Il m'a été annoncé par un psychiatre merdique (à l'étonnement de personne) avec 0 psychoéducation. Je crois même pas qu'il m'ai dit de pas chercher ce terme sur internet. (ce qui est la première chose que je m'empresse de dire aux gens qui viennent de recevoir se diag ou qui s'interrogent dessus.)
C'est galère mais je m'en sors et y a des trucs qui m'ont grave aidé là dedans. Alors fréquemment des ami-e-s m'envoient leurs potes qui viennent de recevoir ce diag, ou l'ont sans aucune piste d'amélioration de leurs galères, ou juste se reconnaissent dedans et s'interrogent.
Y a des fois où je peux/veux prendre le temps d'en discuter avec la personne. Mais c'est pas toujours le cas et souvent je dit les même trucs à tout le monde alors autant le mettre quelque part, comme ça vous pouvez envoyer ce lien à vos potes à qui ça peut peut être servir.
A part ça je suis personne, j'ai aucune légitimité à parler, je suis pas formé sur quoi que ce soit à ce sujet, c'est construit sur mon propre parcours, des ressources dont je parle plus bas et des échanges avec d'autres zinzins. J'ai pas parole d'Eglise, j'ai plein de biais et
Je parle de diag parce que le "trouble de la personnalité borderline" c'est un diag psychiatrique. Mais en vrai j'en ai rien à faire des diags psy, je crois que c'est une très mauvaise façon de définir nos folies et que c'est rarement pertinent.
Le diag borderline en particulier donne droit à rien du tout à part de la stigmatisation, des maltraitances/négligeances médicales et psychiatriques et un super prétexte au gaslighting. Il n'aide généralement pas à obtenir quoi que ce soit auprès de la MDPH (qui de toutes façons est supposé se baser sur les difficultés et pas les diag) et toutes les ressources prévues pour les personnes avec un trouble borderline sont accessibles sans diagnostic.
Pourquoi je parle spécifiquement de trouble borderline ici dans ce cas ?
Parce que qu'il y ai une réalité médicale derrière ou non, c'est le mot qu'on a pour désigner un ensemble de trucs avec lesquels on peut galérer. La grille diagnostic est très concrètement basée sur des galères émotionnelles ou de comportement auxquelles on se retrouve confronté de manière répétée, qqn qui rencontre les mm problèmes pourrait bien bénéficier des mêmes outils, diag ou pas.
Comme je viens de dire, je suis pas très branché diagnostic. Mais si "être borderline" ou "avoir un trouble borderline" ça veut dire "galérer avec plus ou moins le même genre de bordel que les autres borderlines" faut bien qu'on parle de ces galères là, qui s'avèrent être les critères diagnostic de la bible des psychiatres.
Généralement c'est considéré qu'a partir de 5 critères qu'on remplis on est concerné. Evidemment, tous peuvent exister indépendamment des autres.
Je vous les met ici et en cliquant sur chacun je vous rajoute du blabla de ma part.
Efforts effrénés pour éviter les abandons réels ou imaginaires.
Cette description est assez claire mais parfois ça nous parrait tellement normal qu'on le voit pas.
Ca peut se traduire par devancer toutes les attentes (réelles ou imaginaires) de l'autre personne, par renoncer à des trucs pour ellui, par même du chantage ou d'autres méthodes moins sympa...
Un mode de relations interpersonnelles instable et excessif caractérisé par l'alternance entre une idéalisation et une dévalorisation extrêmes.
Pareil, assez clair. S'emballer en début de relation, trouver ses proches tour a tour parfaits ou décevants, avoir l'impression qu'on a été floué et que c'est que des facades sans intêret quand on perds l'admiration...
Perturbation de l'identité : instabilité marquée et persistante de l'image de soi ou de la conscience de soi.
Ca ça peut se jouer de plein de façons, avoir l'impression qu'on joue des rôles, qu'on est/a été plusieurs personnes différentes, cloisonner ses groupes sociaux parce qu'on s'y exprime trop différemment...
Impulsivité dans au moins deux domaines qui sont potentiellement dommageables (par exemple : les achats, la sexualité, la toxicomanie, les conduites dangereuses, les crises de boulimie)
Normalement là c'est pas trop dur à savoir, on parle de prises de risques, d'addictions, de jeux d'argents ou endetement... mais ça peut être des trucs moins évident, genre des abandons de postes à répétition ou faire du sport au point de se mettre en danger.
Instabilité affective due à une forte réactivité de l'humeur (par exemple : dysphorie intense épisodique, irritabilité ou anxiété durant habituellement quelques heures et rarement plus de quelques jours).
Assez explicite aussi.
Colère intense et inappropriée ou difficulté à contrôler sa colère (par exemple : fréquents mouvements d'humeur, colère constante, bagarres à répétition).
Ca demande d'identifier que c'est de la colère, le sentiment d'injustice ou la frustration c'est souvent de la colère aussi par exemple.
Idéation paranoïde ou symptômes dissociatifs sévères transitoires et liés au stress.
Idéations paranoïde, c'est partir dans des scénarios où des gens ou choses sont contre nous, et souvent nourrir ces théories de plein d'indices random, avoir du mal à reconnaitre que c'est faux même devant des raisonnements logiques, etc.
Les symptômes dissociatifs c'est des moments où on a l'impression d'être hors du monde ou hors de soi, d'être loin de la réalité, ou qu'elle parait irréelle. Ca peut se ressentir comme être en "autopilote" ou "spectateur" par exemple.
- RDR
- livre d'auto-thérapie
- thérapie de groupe CHU de Montpellier
- Podcast Emotions
- Ressources alexithymie
Là je raconterais des trucs plus tard, en gros c'était le bordel et c'est toujours pas d'aplomb mais je m'en tire pas mal.
